• Camus [il/lui]OP
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    8 months ago

    Très bons points, effectivement

    si ce n’est pas comme avec l’alcool et la cigarette ou les médicaments addictifs, accompagné de campagnes rappelant que ce sont des produits dangereux pour la santé et proposant aux consommateurs des solutions pour sortir de l’addiction, ça va juste mal finir.

    Je serais curieux de voir ce qu’ils ont prévu de ce côté-là, ce serait surprenant qu’ils n’aient rien pour accompagner la mesure

    • V0uges@jlai.lu
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      8 months ago

      Logiquement oui, mais l’absence de commentaire sur ce sujet m’étonne.

      Et l’autre souci dont on ne parle pas forcément beaucoup, c’est que le cannabis, c’est juste la face émergée de l’iceberg du trafic. Si tu vas à la Grande Borne, tu as les gamins qui font rabatteurs et les mecs qui vendent le cannabis en bas de l’échelle. Mais les autres, vendent des drogues plus dures et des fusils d’assaut et des lances-grenades. Si on leur enlève le cannabis, ils vont faire quoi pour continuer à avoir leur chiffre d’affaire ? Plus de drogues dures ? Plus d’armes ?

      J’étais bd Poissonnières pour une réunion de boulot la semaine dernière dans une GI de ma boîte. On n’est pas même en mesure de gérer l’épidémie de crack. Si tu prends le métro Grands Boulevards, t’as des gens en plein trip sur le quai, t’as l’impression qu’ils sont morts. Mardi dernier, à 18h15, leur dealer venait de passer, ils avaient tous leur dose de crack à la main et la préparaient. Si on peut pas gérer ça, la légalisation du cannabis et les plans de prévention qui vont avec sur tout le territoire national, ça me fait rigoler.

      • leftascenter@discuss.tchncs.de
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        8 months ago

        Si tu vas à la Grande Borne, tu as les gamins qui font rabatteurs et les mecs qui vendent le cannabis en bas de l’échelle. Mais les autres, vendent des drogues plus dures et des fusils d’assaut et des lances-grenades. . Si on leur enlève le cannabis, ils vont faire quoi pour continuer à avoir leur chiffre d’affaire ? Plus de drogues dures ? Plus d’armes ?

        Pas plus que si le magasin de nourriture fermait le décathlon vendrait plus de chaussures de sport. Pas la même clientèle, pas le même besoin. Il n’y a pas de liens entre les différentes consommations de drogues, ça a déjà été démontré plein de fois. Si tu légalises et enlève une partie de leur chiffre d’affaires, la mafia derrière va simplement réduire la voilure, car les marchés pour les autres drogues et pour les armes ne vont pas tout d’un coup exploser. C’est pas parce que je peux acheter mon alcool en libre service que je suis allé m’équiper en mitraillettes à l’époque de la prohibition.

        On n’est pas même en mesure de gérer l’épidémie de crack

        qui n’a strictement rien à voir, qui ne touche pas du tout les mêmes populations, n’a pas les mêmes causes de consommation, et pas les mêmes impactssociaux. On ne peut même pas comparer réellement le crack d’aujourd’hui et l’heroine des années 70-80.

        • V0uges@jlai.lu
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          8 months ago

          C’est une question d’échelle. Si la France n’est pas en mesure de mettre les moyens nécessaires pour prévenir ce qui se passe actuellement avec le crack, notamment à Paris, comment peut-on leur faire confiance pour mettre en place une prévention digne de ce nom pour le cannabis que vous voulez tous légaliser alors que c’est une des drogues les plus consommées, notamment par des mineurs ?

          • TGhost [She/Her]@lemmy.ml
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            8 months ago

            On est le pays le plus répressif d’Europe sur ces questions et celui qui consomme le plus au final. Si c’est toujours vrai ;-)

          • leftascenter@discuss.tchncs.de
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            8 months ago

            Je ne suis pas pour la légalisation du cana, mais une tolérance a montré aux pays bas (cana) et au portugal (y compris drogues dures) une meilleur maitrise et prévention du sujet que de la répression.

            Il y a deux problèmes a gérer :

            1. pourquoi les gens se droguent ils?
            2. Que faire face aux crime organisé ?

            .

            1. Les drogues “douces” sont partout et quasi impossible a éliminer. Les gens ont besoin d’un exultoire. Les drogues dures sont plus facile a prévenir pour la grande majorité. Et les dépendances ne se soignent que si elles sont visibles et admises par le public pour faciliter l’admission et la volonté de s’en sortir par les concernés. Pour prendre l’exemple du crack, on est sur une drogue qui n’a pas de raison d’être en dehors des grandes détresses humaines, donc un minimum de social aide bien. C’est généralisable a l’héroïne, l’opium et pas mal de merdes dans le genre (dont le tabac si il était effectivement interdit). Pour les drogues festives et a conséquences faibles (MDMA) ou modérées (alcool, cana) la lutte ne sert a rien, c’est prévention a tous les étages qui marche. Mais il faut garder un échappatoire social (ce que montre très bien la prohibition). Seule la coke est un cas particulier de merde car a la fois festive et lourde de conséquences.
            2. L’argent est dans l’interdiction. Tolérer les drogues douces et consommées coupe une belle branche. Pour le reste c’est plutôt renseignement et action internationale qui peut aider, vu la taille et l’organisation des cartels de production/logistique. S’attaquer a la distribution est uniquement un geste politique.

            Et pour répondre a ta question, le budget répression peut être mis en prévention - au moins partiellement. Le tout est d’avoir une nouvelle volonté politique dont la fin de la przczdente a été signée par la supression des polices de proximité.